Handicap, représentations et accès à l’emploi


Le handicap n’empêche pas de travailler… mais l’inaccessibilité, si.

Le handicap n’empêche pas de travailler… mais l’inaccessibilité, si.



Ce que révèle la SEEPH et ce que nous observons sur le terrain


La Semaine Européenne pour l’Emploi des Personnes Handicapées (SEEPH) revient chaque année rappeler un principe fondateur : l’emploi ne dépend pas seulement des compétences d’une personne, mais de tout un environnement qui lui permet d’accéder à l’éducation, à l’information, à la culture, au numérique et, plus largement, à la dignité.

Pour IDYIE, cette semaine ne fait que mettre en lumière ce que nous constatons depuis longtemps à travers les projets que nous accompagnons : l’inclusion n’est jamais un sujet isolé. Elle traverse les regards, les récits, les représentations, et conditionne la place que chacun peut occuper dans la société et dans le monde du travail.

Voir sans voir : quand changer le regard ouvre aussi la voie à lemploi

Lors d’une rencontre organisée par l’Institut National des Jeunes Aveugles en octobre, l’autrice britannique Selina Mills, qui perd progressivement la vue, a partagé son histoire ainsi que des siècles de perceptions liées à la cécité. La belle retombée médiatique dans Libération qui a suivi a rappelé ce que nous observons quotidiennement : on ne peut pas parler d’emploi tant que la société ne sait pas réellement regarder les personnes concernées.

Le handicap n’est pas un obstacle à la compétence, mais un révélateur des limites de notre regard collectif. En accompagnant la visibilité de projets comme celui-ci, nous contribuons à replacer l’inclusion là où elle commence véritablement : dans la manière dont on raconte, comprend et valorise les trajectoires.

Culture, création et handicap : un autre accès à la légitimité professionnelle

C’est aussi dans cette dynamique que s’inscrit le colloque du 3 décembre « Art et handicaps : création, perception et représentation » porté par l’INJA et la Fondation Hartung Bergman, que nous accompagnons cette année en relations presse. Interroger la manière dont les artistes en situation de handicap ont influencé l’histoire de la création, c’est interroger la manière dont la société reconnaît, ou non, les compétences et les talents. La place accordée à ces artistes dans la culture reflète la place que l’on accorde aux personnes handicapées dans d’autres sphères, notamment professionnelles.

Redonner de la visibilité à ces parcours, c’est contribuer à revaloriser des imaginaires justes et à montrer que la créativité, l’intelligence et l’analyse ne dépendent jamais des capacités sensorielles mais de la manière dont une société ouvre ses portes.

Accessibilité numérique : une condition indispensable à lautonomie… et à lemploi

Cette année encore, l’actualité a mis en lumière l’urgence de l’accessibilité numérique. Une action en justice menée par des associations de personnes malvoyantes (apiDV) contre plusieurs supermarchés pour leurs plateformes inaccessibles a rappelé une réalité trop souvent invisible : si l’on ne peut pas naviguer sur un site, faire une démarche ou accéder à une information, comment peut-on postuler à un emploi, suivre une formation, ou même répondre à une offre ? L’article publié dans Libération sur ce sujet a donné de la force à ce combat, mais surtout il a souligné combien l’accessibilité est un pilier de l’autonomie professionnelle.

Depuis plusieurs années, nous accompagnons des acteurs du handicap sur ces enjeux numériques, convaincus que la communication doit aussi être un levier de transformation concrète des usages et des outils.

Les 200 ans du braille : célébrer un outil dapprentissage, de transmission et davenir libarté

Cette année marquait également le bicentenaire du braille, un système qui dépasse largement son statut d’alphabet tactile. Le braille est un accès au savoir, à la lecture, aux études, et donc à l’emploi. Derrière les nombreuses retombées médiatiques dont nous sommes à la source : de TF1 à France 3, de Le Monde des Ados à France Culture, en passant par Le Monde à Ouest-France, se dessine une question centrale : comment préserver et moderniser un outil qui permet à tant de jeunes d’étudier, de passer des concours, de se former, d’écrire, de travailler ?

En valorisant ces initiatives, nous contribuons à rappeler que l’autonomie professionnelle commence souvent par l’autonomie éducative. Et que défendre le braille, ce n’est pas défendre une mémoire : c’est défendre une possibilité d’avenir.

Inclusion et travail : un enjeu systémique

Toutes ces initiatives, qu’elles soient culturelles, pédagogiques, numériques ou juridiques, montrent à quel point l’accès à l’emploi pour les personnes handicapées dépend d’un ensemble d’écosystèmes. Lors du salon « Le Sens de l’Emploi », sur lequel nous avons travaillé en mars 2025 (mais aussi 2024), les échanges ont confirmé cette évidence : l’inclusion professionnelle ne peut être durable que si elle s’appuie sur des outils accessibles, des représentations justes, des formations adaptées, des environnements numériques inclusifs et une culture commune de l’ouverture.

L’emploi n’est pas un simple résultat. C’est le point d’arrivée d’un parcours rendu possible par une société qui décide de rendre accessibles ses structures, ses services, ses institutions et ses espaces symboliques.

IDYIE : raconter linclusion pour lui donner de la force

Depuis plusieurs années, notre rôle aux côtés des acteurs du handicap est le même : donner de la visibilité à des initiatives qui transforment réellement la société, en choisissant toujours une approche sensible, contextualisée et éditorialisée. Chaque projet auquel nous contribuons porte une ambition commune : faire savoir, faire comprendre et faire évoluer. Notre travail ne consiste pas à accumuler des retombées, mais à porter des récits qui éclairent des enjeux complexes, rendent justice aux personnes concernées et donnent à l’inclusion la place qu’elle mérite.

À travers les projets menés ces derniers mois, un fil se dessine : l’inclusion n’est pas un discours. C’est un ensemble d’actes, de récits, d’outils et de combats. Et notre métier, à notre échelle, consiste à leur donner l’espace nécessaire pour qu’ils prennent de la force, influencent les politiques publiques et contribuent à un monde du travail réellement ouvert à tous.

Crédit images : Campus Louis Braille

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« L’inclusion n’est pas un discours : c’est un ensemble d’actes, de récits et d’outils qui déterminent la place que chacun peut occuper dans la société, et dans le monde du travail. »

 

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